Le bois et l’arbre, histoires et symboles
Plus que jamais, le bois à le vent en poupe. Il existe peu de matériaux capables de nous transmettre les mêmes émotions que lui. Et s’il a une place si privilégiée dans les lieux que nous habitons c’est certainement aussi pour tout ce qu’il signifie. Tour d’horizon de la symbolique du bois à travers l’Histoire.
L’hylé des Grecs
Dans l’Antiquité, le bois est la reine des matières. Les Grecs ne s’y sont pas trompés et employait le terme d’hylé pour qualifier à la fois le bois et la matière première. Aussi simplement que cela !
Le « 5ème élément » chinois
Avec le Feu, le Métal, l’Eau et la Terre, le Bois est un des cinq éléments de la cosmologie chinoise. Il se réfère à la croissance et au commencement d’un cycle : l’éveil du yang. De ce fait, il symbolise la force de la vie végétale qui germe, croît, émerge du sol et s’élève vers la lumière… Il peut ainsi être associé au printemps.
La science celte
Les traditions nordiques associent le bois à la science. D’ailleurs, les deux termes sont des homonymes dans la plupart des langues celtiques :
Le bois, aire sacrée et demeure des Dieux
Le bois, ou plus précisément, la forêt revêt un caractère sacré. Elle symbolise la demeure mystérieuse d’un dieu. Chaque dieu possède son bois et celui-ci devient une sorte de « temple de verdure ». On peut citer deux exemples marquants de forêts sanctuarisées : Dodone pour les Grecs et Brocéliande pour les Celtes.
La cosmogonie de l’arbre
Pour les Anciens, le monde ou plutôt le cosmos est divisé en trois parties : le monde souterrain, la surface de la terre et l’éther (les espaces célestes). De ce point de vue, l’arbre est d’autant plus précieux qu’il est le lien entre ces trois espaces. Ses racines plongent dans le sol et sa cime caresse la voûte du ciel. Ainsi l’arbre est le gardien d’un mystère, celui de la vie. En perpétuelle évolution, en ascension vers le ciel, perdant ses feuilles, l’arbre symbolise le cycle de la vie.
Et ce mystère, quelques élus de certaines traditions arrivent à le percer. Par exemple, Bouddha atteindra l’illumination sous l’arbre de la Boddhi.
Le chêne, l’essence parfaite
S’il est un arbre sur lequel toutes les civilisations s’accordent c’est bien le chêne. Dans toutes les traditions, il est synonyme de force dans toutes ses acceptions, morale comme physique. La massue d’Hercule, plus grand héros de la mythologie, ne saurait être faite d’autre bois que lui. Et sur le plan de la sagesse, on se rappelle bien sûr de Saint Louis rendant justice sous un chêne.