Un cinéma dans votre jardin ? Cinébox l’a fait !

Nous sommes allés à la rencontre de David Chaigne pour parler 7ème art, vieilles pierres et immobilier. Après 30 ans dans le milieu du négoce de matériaux de construction, David a opéré une triple reconversion réussie. Propriétaire d’un gîte, mandataire immobilier De La Cour Au Jardin et entrepreneur innovant… rencontre avec un passionné.

David, il y a peu, vous avez lancé la Cinébox, un cinéma modulable à poser dans son jardin et nous avons trouvé l’idée géniale et souhaitions la présenter à nos lecteurs. Mais avant cela, intéressons-nous à vous, à votre parcours… Qui êtes-vous David ? 

David Chaigne : Vaste question ! (rires) Alors, on ne va pas remonter à la naissance mais j’ai grandi en Côte d’Ivoire. J’y ai passé une bonne partie de ma scolarité et je reste très marqué par l’Afrique. Puis j’ai travaillé pendant plus de 30 ans dans le négoce de matériaux de construction. J’ai été responsable de plusieurs magasins d’une enseigne nationale bien connue. Ça m’a beaucoup plu et puis les 50 ans sont arrivés ! J’ai ressenti le besoin de changer de voie, de bifurquer vers un « métier-passion ». Avec mon épouse, nous avons alors fait l’acquisition d’une grande maison pour y créer des gîtes à Saint Pey de Castets, à 15 minutes de Saint-Émilion. 

Pourquoi ce choix d’ouvrir un gîte ?

D.C. : Dans mon ancienne activité, je faisais finalement peu de rencontres. Avec le gîte, on a une ouverture aux autres beaucoup plus importante. On rencontre des gens d’horizons différents, on échange… C’est enrichissant.

Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur cette autre activité que vous avez lancée avec des amis : la Cinébox ? Comment est née l’idée ?

D.C. : D’abord,je suis passionné de cinéma depuis une trentaine d’années et je m’étais toujours dit que j’aurais ma propre salle de cinéma chez moi. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait en faisant l’acquisition de notre maison. Et puis, l’idée de créer une boîte modulable hébergeant un cinéma c’est surtout mon ami Gil Petuaud-Letang qui l’a eu en premier. Depuis plus de 20 ans, avec sa société Immersion Cinéma, il crée des salles de cinéma chez des particuliers et il était souvent confronté à une problématique importante : le manque de place. L’idée a alors germé de créer un espace modulable, techniquement abouti, acoustiquement travaillé… une « boîte » prête à être posée dans un jardin. Et tout cela sans permis de construire, je le précise !

A quoi ressemble cette Cinébox et qu’y trouve-t-on comme équipement ?

D.C. : Il s’agit d’une boîte pouvant aller jusqu’à 18 m². Esthétiquement, nous pouvons l’habiller selon vos envies.Bardage bois, covering en trompe l’œil, miroirs ou végétalisation, tout est envisageable. Ensuite, à l’intérieur, selon le modèle que vous choisissez, il y a 6 ou 12 places. Nous opérons un traitement acoustique et phonique du module pour une expérience optimale. Vous profiterez d’ une projection en haute définition sur une toile pouvant aller jusqu’à 3m50 de dimension au format IMAX. Enfin, nous proposons également la climatisation mais on peut y trouver tous les équipements possibles et imaginables ! La machine à popcorn, le frigo, les panneaux solaires…

Au même titre qu’une piscine, un cinéma dans son jardin n’est pas forcément à la portée de tous… A qui ça s’adresse finalement ? 

D.C. : Ça se démocratise de plus en plus aujourd’hui. Les gens passionnés par quelque chose ont tendance à vouloir en profiter directement chez eux. Et d’un point de vue technique le matériel est également plus abordable qu’il y a 10 ans. Finalement c’est un produit qui touche une clientèle assez large… On peut avoir des projets grandioses comme plus modestes. Récemment, nous avons eu une cliente qui était caissière de supermarché et qui a économisé pendant 30 ans pour pouvoir assouvir sa passion du cinéma une fois à la retraite. En fait tout est question d’intérêt que l’on porte à la chose et d’investissement qu’on est prêt à consentir.

Vous nous avez également dit être en discussion avec une clientèle professionnelle…

D.C. : Effectivement, c’est un produit qui s’adresse également aux professionnels de l’hôtellerie ou à des chambres d’hôtes qui souhaitent offrir un service supplémentaire à leurs clients. Et puis nous avons un service de location de Cinébox pour des événements ou des opérations spéciales… une offre qui pourrait séduire des collectivités par exemple. Quoi qu’il en soit, nous sommes les seuls à proposer un produit comme celui-ci sur le marché.

Si l’un de nos lecteurs se laisse tenter pour Noël – soyons fous  – quels sont les délais de conception et de livraison d’une Cinébox ? 

D.C. : Pour recevoir l’espace modulable, il faut compter 2 mois auxquels il faut ajouter 1 mois pour l’équiper. Donc il faut compter 3 mois avant que votre Cinébox ne soit livrée directement sur votre terrain par un camion-grue. Selon le terme consacré, on livre nos Cinébox « télécommande en main » partout en France (rires).

Les fêtes approchent, c’est souvent l’occasion de se retrouver en famille autour d’un bon vieux film de Noël… Est-ce que le cinéma c’est aussi une manière d’être ensemble pour vous ? 

D.C. : Absolument, c’est avant tout de la convivialité. Le cinéma ça se partage, ça se discute. 

Avec l’avènement des plateformes de streaming, nous consommons de plus en plus de films et de séries. Les salles de cinéma en pâtissent très largement d’ailleurs. Et pourtant, nous nous ne sommes pas tous équipés pour voir ces œuvres dans les meilleures conditions. C’est peut-être aussi un problème auquel vous souhaitiez apporter une solution…

D.C. : Une salle de cinéma chez soi c’est beaucoup plus immersif. Cela offre une expérience plus forte de l’œuvre cinématographique. Plus forte même qu’au cinéma ! Pourquoi ? Déjà parce que vous avez une proximité avec le son. Un son plus enveloppant, plus fin, plus présent que dans une salle de cinéma. Et puis, avec l’évolution de la technique, on a aujourd’hui une qualité d’image extraordinaire et la proximité avec la toile donne presque le sentiment d’être dans le film. Tout cela amène un regard plus pertinent sur ce qu’a voulu réaliser l’auteur, le producteur ou le réalisateur. On apprécie la photographie et la bande son de manière totalement différente. L’approche est beaucoup plus intime avec l’œuvre. 

Justement avez-vous une œuvre ou un réalisateur favori ? 

D.C. : Christopher Nolan.J’ai d’ailleurs une petite préférence pour Interstellar. L’histoire est extrêmement émouvante. Le thème de la relation d’un père avec sa fille me touche tout particulièrement. Et puis la photo est magnifique, la bande son est extraordinaire, c’est très intelligent… Bref le film est génial. 

Un film pour Noël ? 

D.C. : La vie est belle de Frank Capra.

David, nous sommes d’autant plus heureux de cette rencontre que vous êtes également consultant De La Cour Au Jardin. Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’immobilier ?

D.C. : Etudiant, j’ai fait un peu d’histoire de l’art et d’histoire de l’architecture. Et puis, la pierre, j’en ai fait mon métier. Donc finalement, l’immobilier ça m’est venu assez naturellement. Je trouvais intéressant d’accompagner les gens dans l’achat de leur vie. Personnellement, j’ai vécu des choses très fortes quand j’ai acheté ma maison. Cette émotion, j’avais envie de la revivre à travers les projets d’autres personnes. 

Et pourquoi avoir choisi de rejoindre De La Cour Au Jardin plus particulièrement ? 

D.C. : Je n’aurais pas été dans n’importe quelle enseigne. C’est ma rencontre avec Isabelle (Larochette) qui m’a séduit. Son discours, les valeurs de la marque…son approche autour de l’art de vivre le lieu.

Quel est votre petit plus en tant que consultant immobilier ?

D.C. : Au-delà de mon bagage dans la construction, j’attache une grande importance à l’acoustique. C’est quelque chose dont on parle assez peu mais l’acoustique d’un lieu peut avoir une grande influence sur la vie d’une maison. Proposer aux gens de créer ou de travailler l’acoustique de leur habitation, c’est un réel plus parce que ça change l’univers d’une pièce.

Vous savez notre attachement à l’art de vivre alors quel serait, selon vous, cette définition de l’art de vivre ?

D.C. : J’ai tendance à associer l’art de vivre avec le bonheur et savoir chaque jour renouveler le plaisir d’exister. C’est parvenir à trouver dans son environnement de la satisfaction et du plaisir. À mon avis, c’est ça l’art de vivre, c’est une quête.